đ«đ· La France vit au-dessus de ses moyens...
Dette, retraites, emploi public : trois bombes Ă retardement que lâon prĂ©fĂšre ignorer plutĂŽt que dĂ©samorcer.
Cette semaine, jâai envie de vous parler dâun sujet qui fĂąche : la dette, les retraites et lâemploi public en France.
DĂ©jĂ , il faut arrĂȘter de dire que la dette nâest pas importante, ou que le Japon se porte trĂšs bien avec sa dette Ă plus de 200 % du PIB. La France nâest pas le Japon : lui maĂźtrise sa monnaie, et sa dette est majoritairement locale, non pas dĂ©tenue par des investisseurs Ă©trangers.
Si la France ne maĂźtrise pas sa dette, lâAllemagne et lâUnion europĂ©enne viendront nous tirer par les oreilles, comme elles lâavaient fait avec la GrĂšce il y a 15 ans.
Passons aux retraites. Il va falloir mâexpliquer comment la France a trouvĂ© la recette magique pour maintenir lâĂąge de dĂ©part Ă la retraite Ă 62 ans, quand, dans tous les autres pays de lâUnion europĂ©enne, câest plutĂŽt 65. Pour moi, câest mathĂ©matique : moins dâenfants, moins de personnes qui travaillent, mais plus de personnes qui partent Ă la retraite ? En programmation, on appelle ça une âNullReferenceExceptionâ.
Et pour finir, lâemploi public. Je suis tombĂ© sur un rapport de la fondation IFRAP de 2023 intitulĂ© : « OĂč sont les 500 000 sureffectifs publics ? »
Il faut savoir quâen France, presque une personne sur dix travaille pour lâĂtat, pour un total de 5,7 millions dâagents publics.
Entre 1996 et 2021, lâemploi public a mĂȘme augmentĂ© plus vite que la population.
La conclusion de ce rapport est la mĂȘme que ce que tout le monde sait : « Cette Ă©tude nous a permis de confirmer que des marges de manĆuvre pour rationaliser nos effectifs publics et maĂźtriser les coĂ»ts de production des services publics Ă©taient possibles. »
On ne peut pas vivre au-dessus de ses moyens. La France nâest plus la France dâavant : il nây a plus de roi Ă qui couper la tĂȘte, et si on ne fait rien, câest notre propre tĂȘte quâon va finir par se couper nous-mĂȘmes.
Vous en pensez quoi vous ?



